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Discours du représentant du FMI |
Atelier de Lancement du Système Général de Diffusion des Données (SGDD) en République Islamique de Mauritanie
Monsieur le Secrétaire Général du Ministère des Affaires Economiques et du Développement Monsieur le Secrétaire Général du Ministère des Finances Monsieur le Gouverneur Adjoint de la Banque Centrale de Mauritanie Monsieur le Directeur Général de l’Office National de Statistique de Mauritanie Chers collègues représentant des partenaires au développement Mesdames et Messieurs les participants Il m’est doublement agréable de prendre part aujourd’hui à cette séance de lancement officiel de la participation de la Mauritanie au système général de diffusion des données du Fonds monétaire international. En tant que représentant du FMI, je ne peux que me réjouir de voir la Mauritanie se joindre aux nombreux pays qui ont fait le pas de s’engager à publier, dans le site créé à cet effet par les services du FMI, leurs statistiques économiques, financières et socio-démographiques. Comme statisticien économiste, je suis heureux de voir mes camarades franchir un nouveau pas dans le renforcement de l’outil statistique pour davantage éclairer les décisions de politique économique, financière et sociale du gouvernement, et, par la diffusion des statistiques pertinentes dans un site accessible au public, les investisseurs nationaux et étrangers, qui pourront bientôt trouver dans la page « Mauritanie » une mine d’informations pour éclairer leurs décisions d’investir dans le pays. La crise financière du milieu des années 1990 a incité les gouverneurs du Fonds monétaire international à demander à l’institution, généralement en étroite collaboration avec la Banque mondiale, d’identifier des domaines où l’observation de normes et codes internationalement reconnus est utile au travail et aux activités des deux institutions dans leurs relations avec les pays membres. Ainsi, des normes et des codes ont été développés dans les douze (12) domaines que sont : la comptabilité, l’audit, la lutte contre le blanchiment de l’argent et contre le financement du terrorisme, la supervision bancaire, la gouvernance dans les sociétés (entreprises), la diffusion des données, la transparence des finances publiques, la faillite et les droits des créanciers, la supervision des assurances, la transparence de la politique monétaire et financière, le système des paiements, et la réglementation des marchés financiers. Ces normes et codes servent à aiguiser les discussions des deux institutions avec les autorités et à mieux évaluer le risque pour les sociétés (pour les agences de cotation notamment). Depuis 1998, 85 pays membres ont tenu avec les services du Fonds monétaire des discussions qui ont donné lieu à la publication de rapports sur l’observation des normes et des codes dans un ou plusieurs de ces domaines. Deux rapports régionaux ont porté respectivement sur la politique monétaire et financière et sur le système des paiements de la zone euro. Les normes de diffusion des données constituent l’un des domaines particulièrement important pour le travail du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale dans les relations avec les pays membres. Les normes couvertes par le système général de diffusion des données, dont mes collègues vont discuter amplement au cours de cette mission, devraient être observées par tous les pays membres, même si la participation est volontaire. 68 pays en développement participent au SGDD. Les pays industrialisés et plusieurs pays émergents/en transition (Kazakhstan, Arménie, Bulgarie, Kyrghizie plus récemment) participent au système plus complet dit normes spéciales de diffusion des données pour accompagner leur accès aux marchés internationaux des capitaux. Le SGDD sert au renforcement de la qualité des statistiques économiques, financières et socio-démographiques tant au niveau de leur élaboration que de leur diffusion. C’est pourquoi, le SGDD porte sur quatre dimensions : La diffusion, dans des délais raisonnables, de données économiques, financières et socio-démographiques fiables et complètes pour éclairer la politique macroéconomique et l’évaluer dans la transparence La diffusion des méthodes et sources d’élaboration des statistiques et de statistiques suffisamment détaillées pour passer le test de la vraisemblance après recoupements La diffusion des conditions régissant les visas avant diffusion des statistiques, l’accès et l’information sur les changements/révisions La diffusion selon un calendrier annoncé d’avance avec un accès équitable aux données destinées au public Le SGDD veut prendre en compte, pleinement, les conditions spécifiques de chaque pays membres qui choisit d’y participer. Il comporte pour cela, un volet important d’appui aux membres qui le souhaitent, au renforcement de leur système statistique. Les services du Fonds monétaire se tiennent prêts à donner à la Mauritanie l’appui utile pour identifier au besoin les améliorations requises dans la production des statistiques les plus cruciales pour l’élaboration et l’évaluation des politiques macroéconomiques et à mobiliser, en étroite collaboration avec l’ensemble des partenaires au développement, l’appui technique pour les réaliser. De telles améliorations, y compris la réduction des délais de production des statistiques rendront plus aisé le suivi de la mise en œuvre des programmes économiques engagés par le pays, notamment avec l’appui du Fonds monétaire, où la communication des données satisfaisant le double test de la fiabilité et des délais est cruciale. Je suis confiant dans le succès des travaux préparatoires à la pleine participation de la Mauritanie au SGDD du Fonds monétaire, et je m’en félicite d’avance. Je vous remercie de votre attention. |
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