République Islamique de Mauritanie
Office National de la Statistique
16 mars 2004, Hôtel Novotel-Tfeila
L’organisation de la journée de lancement de la base de données socio-économiques en collaboration avec l’UNICEF a pour objectif essentiel d’assurer une meilleure utilisation de cet outil de suivi-évaluation, de communication et de diffusion. En effet, cette base comprend une gamme variées d’indicateurs pertinents qui permet le suivi des politiques et programmes de développement, notamment ceux du Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP).
Les principales activités de cette journée (voir programme en annexe) sont constituées de présentations liées au contenu, à l’architecture, ainsi qu’aux potentialités offertes par cet outil sans avoir occulté l’organisation institutionnelle et les perspectives d’avenir. Les discussions qui en ont suivi ont permis d’éclairer et d’enrichir le travail déjà réalisé et de faire des propositions concrètes pour les prochaines étapes.
I. CEREMONIE D’OUVERTURE
Conformément au programme de la journée (voir annexe) la cérémonie d’ouverture a eu lieu vers 10 heures en présence de Monsieur le Ministre des Affaires Economiques et du Développement, le Représentant de l’UNICEF, le Représentant du FNUAP, le Représentant de la Banque Mondiale, la Représentante-Adjointe du PNUD, ainsi que d’autres représentants d’organismes de coopération bilatérale et multilatérale.
Dans son discours, le Représentant de l’UNICEF a précisé que cet événement marque l’aboutissement d’un long processus initié par l’ONS avec l’appui de l’UNICEF, du FNUAP et du PNUD. Il illustre parfaitement la volonté politique de la Mauritanie de mettre en place les fondements d’un système fiable de collecte, d’analyse et de diffusion des données statistiques, passage obligé dit-il pour assurer que les programmes et projets de développement soient conçus et exécutés en conformité avec des indicateurs précis et mesurables.
Par ailleurs, il a félicité le gouvernement et l’ONS en particulier pour les efforts fournis pour rendre cette base conviviale et flexible, en rappelant toute l’opportunité qu’offre ce système dans l’appui à la décentralisation des services statistiques et de planification.
Enfin, il a rappelé que cet outil qui a été développé dans plus de 80 pays en développement servira aussi comme moyen d’intégration régionale et sous-régionale notamment avec l’initiative imminente de création d’AfricaInfo sous l’égide de l’Union Africaine.
Dans son mot d’ouverture, le Ministre des Affaires Economiques et du Développement a souligné le développement important ces dernières années du système statistique national et l’importance des données statistiques dans la formulation des programmes de développement.
La base de données permet en effet le suivi de la politique de lutte contre la pauvreté qui constitue une priorité pour le gouvernement en même temps qu’elle permet d’appréhender les indicateurs de suivi de l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement (OMD).
Le Schéma Directeur de la Statistique 2000-2005 qui vient d’être évalué récemment représente un cadre adéquat pour l’exécution d’opérations de collecte de données et d’élaboration d’indicateurs qui vont alimenter cette base surtout au moment ou notre pays vient de souscrire au Système Général de Diffusion des Données (SGDD).
Une présentation générale de l’outil Mauritinfo a été faite en présence des officiels.
Le Présentateur a d’abord fait une introduction dans laquelle il a parlé de l’historique de cette base qui a fait suite dit-il à un processus participatif opéré dans le cadre du Schéma Directeur de la Statistique et de sa commission sectorielle Conditions de vie des ménage. Les travaux de cette commission ont permis des discussions intéressantes entre utilisateurs et producteurs, entre départements ministériels et partenaires au développement, avant d’aboutir à la nécessité impérieuse d’élaborer une base de données sociales et au choix de l’outil Child Info. Cet outil a-t-il souligné, a été développé plus tard grâce à une assistance technique étrangère sur financement de l’UNICEF.
Le deuxième volet de la présentation a permis d’abord d’édifier sur les objectifs de cette base de donnée qui constitue la compilation de données de différentes sources et secteurs dans un seul système.
Elle permet aussi d’analyser les tendances ainsi que l’analyse en fonction des niveaux géographiques. Les différents utilisateurs sont les départements ministériels, les organisations des nations Unies et autres partenaires au développement ainsi que les ONG’s, les chercheurs, etc…
Le troisième volet de cette présentation permet de constater les capacités combien importantes de l’outil qui permet une organisation des indicateurs par secteurs, par effectif, par sources, par thème et par droit. On note ici aussi sa convivialité dans sa manipulation et sa richesse en se sens qu’il contient une multitude de méta données.
Le choix de l’indicateur de la période et de la zone géographique aboutit à l’affichage des données qui peuvent être présentées sous différentes formes (tableau, graphique, carte) et exportée facilement vers d’autres outils de Microsoft pour la production d’éventuelle de rapports ou de notes.
II.2. Organisation et fonctionnement de Mauritinfo
L’assistance a pu suivre avec grand intérêt une présentation détaillée portant sur l’organisation et le fonctionnement de cet outil mettant l’accent sur les différents paramètres clés et le cheminement pour aboutir à travers une requête à l’affichage des données.
Le présentateur a aussi mis l’accent sur les possibilités de documenter l’indicateur à travers sa définition et sa méthode de calcul ainsi que d’autres informations importantes, il a aussi passé en revue les potentialités liées aux niveaux géographique en soulignant l’exemple de village, du centre ou poste de santé ou de l’école qui peuvent être intégrés. Aussi, bien que Mauritinfo tel qu’il est présenté constitue une base nationale, il peut bien permettre d’élaborer des bases sectorielles ou régionales.
II.3. Présentation des outputs
Une présentation des outputs montrant des exemples pertinents d’indicateurs a été faite. Elle indique les tendances et évolutions au niveau des principaux secteurs (santé, éducation, pauvreté..). Le présentateur a mis l’accent sur les différents types de présentations des résultats que sont le tableau, le graphique ou la carte, qui peuvent être facilement exportables vers d’autres outils microsoft.
L’évolution précise-t-il tient compte d’une série temporelle qui dépasse parfois 30 années. L’utilisation de la carte indiquant le niveau géographique traduit bien la différentiation régionale quant au niveau atteint par l’indicateur.
II.4. Organisation institutionnelle
Le présentateur a d’abord rappelé le cadre institutionnel qui a prévalu tout au long du processus d’élaboration de cette base à savoir le schéma directeur de la statistique et sa commission sectorielle « conditions de vie des ménages ».
Ensuite, le cadre institutionnel de cette base a fait l’objet de présentation d’un projet d’organisation administrative qui prévoit la création des structures techniques et de pilotage de MauritInfo, en rapport avec les structures existantes du système statistique national. Ces nouvelles structures qui seront logées à l’ONS, regroupent les différents partenaires y compris ceux du système des nations-unies.
II.5. Perspectives
Les perspectives de gestion, de développement ou d’amélioration de cet outil passent nécessairement par la création de ces structures, le financement et la gestion ainsi que la mise à jours régulière de cette base qui sera logée au niveau du site web de l’ONS.
Des sessions de formations seront organisées à l’intention des utilisateurs. Aussi, une assistance technique sera disponible en permanence au niveau de l’ONS, appuyée par une assistance technique étrangère ponctuelle.
La création de sites pilotes en Assaba et Brakna (BraknaInfo et AssabaInfo) constitue une étape importante d’expérimentation de cet outil pour la programmation régionale en perspective, d’autant plus que l’ONS vient d’installer des bureau régionaux dans ces wilayas.
Les discussions qui ont suivi les présentations ont révélé l’intérêt et la pertinence de la base de données sociales MauritInfo. L’assistance a globalement salué à ce titre les efforts d’organisation et de préparation technique qui ont présidé à ce travail.
Les interventions des participants ont abordé des sujets divers liés aux différentes communications, tel que la diffusion sur site internet de la base, sa mise à jour, la cartographie, la normalisation et l’harmonisation des indicateurs ainsi que d’autres questions non moins importantes.
Concernant la complétude de la base, certains intervenants ont remarqué l’insuffisance d’indicateurs liés à la communication ou à la bonne gouvernance. Il a été rappelé que cette première version de la base de données se focalise principalement sur les indicateurs de suivi du CSLP et des OMD qui comprennent déjà une partie des indicateurs demandés. Toutefois, dans le cadre de l’élaboration des bases sectorielles, l’ONS et autres intervenants aideront les autres structures à créer leur propre base.
D’autres se sont interrogés sur le rapport entre les cartes ainsi présentées et la possibilité de production d’une carte sanitaire ou épidémiologique. Il a été précisé dans ce cas que MauritInfo n’est pas une base de données SIG ; en revanche, il permet d’organiser les données et de les afficher sur une carte dans l’endroit ou elles existent.
Au cours de ces discussions des précisions ont été faites par le staff technique : (i) certains indicateurs n’étaient pas renseignés par manque de données disponibles. C’est le cas par exemples de ceux du paludisme ou de prévalence du SIDA; (ii) pour la mise à jour des données de la base figurant dans le CD-Rom distribué au cours de la séance aux participants, ces derniers sont conviés à se rapprocher de l’équipe technique à cet effet; (iii) tous les indicateurs n’ont pas été présentés, ceci n’étant pas l’objet de cette journée.
Il a été convenu de la nécessité de faire une mise à jour régulière dès qu’une information statistique est disponible, par contre la diffusion de documents ou de CD-Rom pourra quant-à elle être périodique.
La capacité des structures régionales à gérer cet outil a été évoquée. La réponse était que pour l’instant les sites pilotes que constitue l’Assaba et le Brakna sont des zones d’expérimentation, la généralisation sera progressive et en fonction de résultats accomplis.
Des questions sur l’harmonisation des indicateurs ou de la cartographie existante ont été soulevées. Il a été dit que les indicateurs ayant des sources de données différentes appellent à faire des analyses en liaison avec les méta données (types d’opérations, méthodologies utilisées, indicateurs de qualités..). Les cartes quant-à elles qui sont utilisées par l’ONS, la DATAR ou l’Hydraulique doivent faire l’objet d’harmonisation dans le cadre de concertations entre ces départements.
A la suite de ces discussions, les recommandations suivantes ont été formulées :